Portrait d'apprenante : Sophie Lagier
- du5651
- 3 mars
- 2 min de lecture
Peux-tu te présenter ?
Je suis Sophie. Je suis metteuse en scène, comédienne et directrice artistique
de la compagnie de théâtre ACETONE CIE, dédiée à l'exploration des écritures
contemporaines. Je suis également chargée de cours d’interprétation, de mise
en scène et de dramaturgie à l’Université et dans les écoles d’art dramatique.
J’aime les livres, j’aime les mots. Les rencontres. Et les pas de côté.
Pourquoi le D.U Espaces Communs ?
Je m’interrogeais depuis plusieurs mois (années) sur la question des lieux de
culture, sur l’impasse dans laquelle une grande partie du système institutionnel
semble être aujourd’hui. Je cherchais d’autres façons de faire et de penser, de
nouvelles modalités de travail et de partage, des possibilités de récits différents.
Pour éviter l’écueil de la posture et appréhender concrètement le collectif et les
communs. Parallèlement, j’ai mis en scène et joué Nos cabanes, de Marielle
Macé, dans une forme tout terrain pour l’itinérance. Nouage du politique et du
poétique, cet essai de Marielle Macé nous mène sur des chemins dérivés,
explore et invente les espaces où la vie peut s’organiser autrement. Le spectacle, que nous tournons toujours, se joue partout, dans les théâtres, les lieux non-dédiés, l’espace public, en intérieur et en extérieur. Cette expérience m’a permis de traverser des espaces nouveaux, singuliers et situés, de rencontrer des publics très diversifiés. A l’issue d’une représentation, une spectatrice, que j’avais invitée en tant que professionnelle, Mathilde (merci !) m’a parlé du DU qu’elle était en train de suivre.... Et me voilà ! Il y a eu un alignement des signes.

Si tu étais maire d'un village, qu'est-ce que tu rêverais de mettre en place ?
Une immense bibliothèque ouverte jour et nuit et 7 jours sur 7.
Quel est ton meilleur souvenir de session du D.U ?
ll y en a plusieurs. A chaque session, dans chaque lieu, des souvenirs très précis
de complicités immédiates et inattendues. Si je dois choisir, je dirais à
Marseille, lors de la session Fabrique de la ville et aménagement du territoire,
notre arrivée à Jeanne Barret après la déambulation dans Euromed. La
sensation de tant de possibles ouverts là, les échanges avec les apprenant.es
soudainement très intimes, l’intervention de Mathilde Chaboche, dont l’exigence d’éthique professionnelle et son travail de la posture, "oser y aller, ne pas être gentil, s’imposer", m’ont marquée.
Que pouvons-nous apprendre des espaces communs pour écrire demain ?
Le décloisonnement, les usages partagés, l’implication de chacun.e. Le soin et
l’attention. Un mode de gouvernance plus horizontal, nécessaire aujourd’hui
dans nos pratiques et nos lieux culturels. Un autre rapport au temps et à la
vacance. La mise en actes de pensées courageuses et d’expérimentations.
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