Portrait d'apprenant : Yoann Boishardy
- du5651
- 14 avr.
- 2 min de lecture
Peux-tu te présenter ?
Mon nom est Yoann Boishardy, je suis salarié-associé de Coop’Eskemm, une coopérative
d’animation et de recherche spécialisée dans les politiques publiques de jeunesse et la sociologie de l’action publique, basée à Rennes. En croisant la recherche-action et l’éducation populaire, nous accompagnons des actions collectives pour soutenir les processus de transformation sociale. Cette coopérative, développée en collectif, est le fruit d’une dizaine d’années d’engagement associatif, de réflexions autour des questions de jeunesse et de travail à l’université.
Pourquoi le D.U Espaces Communs ?
Dans le cadre des activités développées au sein de la coopérative, nous avons toujours éprouvé la question des lieux et croisé nos réflexions autour des communs. Cette dimension a toujours été fondamentale : il faut des espaces pour se croiser, se rencontrer, se rassembler. C’est dans cette logique que nous avons contribué à l’activation du Bâtiment à Modeler (BAM) à Rennes. Depuis, nous participons à sa coordination. En parallèle, Coop’Eskemm coordonne BASICC, un programme européen de formation autour des espaces communs. Enfin, à titre personnel, je me suis toujours intéressé à la question des lieux favorisant les liens sociaux. C’est donc naturellement que je me suis tourné vers le D.U. Espaces Communs.

Quel est ton meilleur souvenir de session du D.U ?
La Soulane, ce lieu perché dans les Pyrénées ! La session s’est déroulée en avril 2024. Ancienne colonie de vacances, cela m’a rappelé d’agréables souvenirs d’une vie antérieure. Au-delà de la découverte du lieu, c’est également une redécouverte du milieu montagnard et de ses spécificités appliquées à la question des communs qui m’a marqué. Dans une ambiance de colonie de vacances, c’est la naissance d’amitiés qui perdurent après la fin du diplôme qui a marqué ce moment. De manière plus générale, les échanges développés tout au long de l’année avec les uns et les autres m’ont conforté dans la nécessité de lutter pour la préservation de lieux tournés vers les enjeux sociaux.
Que pouvons-nous apprendre des espaces communs pour écrire demain ?
Pour moi, il faut d’abord considérer que les espaces communs se doivent d’être solidaires. Pour collectivement écrire, il nous faut des lieux favorisant la reconnaissance de l’autre, des lieux pour (re)créer du collectif, des lieux pour valoriser toutes les formes de savoirs, des lieux favorisant le fait d’être ensemble, des lieux vivants, des lieux pour rêver... Pour collectivement écrire demain depuis les espaces communs, il faut absolument documenter les initiatives, célébrer les joies, laisser des traces... afin de s’inscrire pleinement dans une culture des précédents.[1] Il s’agit donc d’imaginer et d’écrire une société de demain, plus juste et plus durable, en s’inspirant des expériences de vivre et faire ensemble portées dans différents espaces communs...
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