Peux-tu te présenter ?
J’ai commencé à m’intéresser aux espaces communs pendant mes études. J’ai toujours travaillé autour du sujet des lieux, passionnée par la manière dont ils peuvent accueillir et créer quelque chose entre les personnes qui les fréquentent. J’aime beaucoup la notion de faire avec le déjà-là pour faire lien et construire un projet collectif. Mes différentes expériences m’ont mené à la coopérative Plateau Urbain que j’ai rejointe en 2024 en tant que responsable d’études.
Pourquoi le D.U Espaces Communs ?
J’ai rejoint le DU à un moment où je travaillais à mon compte. J’avais le sentiment de réussir assez peu à progresser dans mon domaine mais surtout une envie forte de rejoindre un collectif apprenant autour de valeurs communes. Le fait que le DU soit itinérant et qu’on ait l’occasion de comprendre des lieux et des modèles de fonctionnement différents m’a convaincue, c’est un super modèle pédagogique.
Si tu étais maire d'un village, qu'est-ce que tu rêverais de mettre en place ?
Si j’étais maire d’un village l’un de mes principaux enjeux serait de redonner une place centrale au dialogue et au conflit. Faire en sorte que les personnes se parlent à nouveau, les mener dans des débats contradictoires, encourager à délibérer. Le conflit est inhérent à la responsabilité collective et nous devons passer par là pour construire quelque chose qui puisse mobiliser et bousculer les structures politiques en place. Un lieu, une place ?
Quel est ton meilleur souvenir de session du D.U ?
Mon meilleur souvenir est un jeu de rôles autour de la question de la gouvernance des espaces communs. Ce jeu a montré à quel point les visions et les réactions collectives peuvent être différentes selon les intérêts défendus, qu’ils soient sociaux, économiques ou environnementaux. Les personnalités sont tirées par le rôle social qu’on leur a assigné dans le cadre du jeu, personne ne prend l’intérêt général en compte à ce moment là.
Que pouvons-nous apprendre des espaces communs pour écrire demain ?
Nous pouvons commencer par faire avec le déjà là. Je parle en termes matériel mais également immatériels. Arrêter de lancer des projets sans avoir fait le bilan des précédents et vu ce que cela donnait. Cesser de compter les projets mais plutôt chercher à en améliorer les résultats. Nous pouvons aussi participer à l’expérimentation de nouveaux modes de gouvernance. Participer à construire un futur souhaitable dans lequel chaque voix compte, on délibère et on décide collectivement, guidés par l’intérêt général.
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